Le dimanche 14 juillet 2024, a annoncé Africa Intelligence, S.E.M Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, a assuré sa confiance au président de l’assemblée nationale tandis que l’entreprise Sendai fondé par le sieur se trouve sous le feu des projecteurs de la justice. c’était lors d’une tête à tête, à Abidjan.
Cette rencontre visait à échanger sur l’actualité politique et le litige que subi le Sendai du président de l’assemblée nationale.
A cette occasion, le fondateur de Sendai a réaffirmé sa loyauté et son soutien total au président Alassane Ouattara.
Face à cette la situation, le groupe Sendai, fondé par ce dernier, a été au cœur des échanges. S’inscrivant dans le cadre du marché de confection des passeports, le groupe Sendai a subi une investigations de la justice ivoirienne le mois d’avril dernier. Ayant eu écho de la situation dès le mois de mai dernier, Alassane Ouattara n’avait pas souhaité, jusqu’à présent, se mêler dans le dossier. Lors de l’entretien du 14 juillet, il a néanmoins fait part à Adama Bictogo de sa « pleine confiance » concernant le marché des passeports. Il l’a également assuré de son soutien. Il a par ailleurs appelé à mettre de l’ordre entre les hauts cadres de son parti.
De quelle affaire s’agit-il ?
L’affaire remonte depuis début juillet, la fille d’Adama Bictogo, Lisa Sarr-Bictogo (directrice générale adjointe de Snedai, chargée des activités immobilières du groupe), et deux des frères du président de l’Assemblée nationale, Alassane Bictogo (président de Snedai) et Dramane Bictogo (directeur des achats), ont été longuement auditionnés par les enquêteurs du pôle économique et financier du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau.
L’enquête consiste à déterminer si la part destinée à l’État dans le cadre du marché de confection des passeports a bien été recouvrée par Snedai dans sa totalité. Le Trésor ivoirien réclame près de 4 milliards de francs CFA (6 millions d’euros), que Snedai aurait dû lui reverser. Dans une situation économique délicate, et face à des finances publiques fragiles, le gouvernement multiplie depuis le début de l’année les contrôles fiscaux.
La réaction d’Alassane Ouattara intervient alors qu’il tente de maintenir l’unité de sa majorité à l’approche de l’élection présidentielle de 2025.
Des différends interne étaient au sein du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix entre Adama Bictogo et d’autres cadres dudit parti, à l’instar du secrétaire exécutif du parti, Ibrahim Cissé Bacongo, ainsi qu’avec le directeur de cabinet du président ivoirien, Fidèle Sarossoro. Une poignée de cadres du parti suspectent ouvertement le fondateur de Snedai de nourrir des ambitions présidentielles, si Alassane Ouattara ne brigue pas un quatrième mandat en 2025.
Julien Koffi