Affaire arrestation du maire de Bangolo: Débat sur la présomption d’innocence et l’application stricte de la loi

L’union des villes et communes de  de Côte d’Ivoire a récemment soulevé des questions concernant l’arrestation du maire de Bangolo, M. Roger Gah Arsène, déplorant le manque de ménagement et l’apparente violation de la présomption d’innocence.

Le Procureur de la République a saisi l’occasion pour répondre à cette critique, affirmant qu’il s’agissait non pas d’une atteinte à la présomption d’innocence, mais plutôt d’une stricte application de la loi pénale. Selon lui, personne n’est au-dessus de la loi.

De quelle affaire s’agit-il ?

Cette affaire trouve son origine dans une plainte déposée en novembre 2017 par un opérateur économique contre la société CG Ivoire Invest et M. Gah Yemonli Arsène Roger, représentant légal de ladite société, pour des faits présumés d’escroquerie s’élevant à plus d’un milliard de FCFA.

M. Gah Yemonli Arsène Roger, sous contrôle judiciaire, aurait manqué à ses obligations en ne répondant pas aux convocations du juge d’instruction, entraînant ainsi, la délivrance d’un mandat d’arrêt le 24 avril 2022.

Son arrestation le 22 avril 2024 à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, alors qu’il tentait de quitter le territoire national avec son passeport de service en violation des conditions imposées, a conduit au placement sous mandat de dépôt du maire de Bangolo, conformément à la loi.

Cette affaire soulève des questions importantes sur l’équilibre entre la présomption d’innocence et l’application de la loi, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les représentants de la justice dans l’exercice de leurs fonctions.

Aboubakar Baikoro

UVICOCI