L’intégration africaine à l’épreuve du Panafricanisme : Enjeux, défis et perspectives au centre d’un Panel

La Société Civile, l’Africanisme a  tenue une Conférence Publique autour du thème : « L’intégration africaine à l’épreuve du Panafricanisme : Enjeux, défis et perspectives », le jeudi 20 juin 2024, à l’Amphi District de l’Université Félix Houphouët-Boigny  avec la participation des membres de la société civile et des leaders d’opinion qui animent la sphère politique ivoirienne.

L’Africanisme est une organisation de la société civile qui vise à rapprocher les peuples, tous les concitoyens dans le but d’éclairer l’opinion nationale et internationale au plan politique, économique, sociétale, et culturel. Cette société civile, prône laLiberté des opinions, vise à éclairer, à discuter des progrès, des obstacles et des perspectives, avec pour objectif de former, d’éclairer, sur les sujets d’Intérêtgénéral.

Comme invités : le PDCI-RDA, le RHDP,PPA-CI, COJEP, le Renouveau Démocratique ont pris part à cette conférence publique en présence d’un parterre d’étudiants de l’Université Félix Houphouët-Boigny.

Unité Politique et économique

Les intervenants ont souligné l’importance d’une unité politique et économique pour renforcer le poids de l’Afrique sur la scène mondiale.

Ils ont discuté des initiatives telles que l’Union Africaine (UA) et la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) comme des piliers essentiels de cette intégration.

Pour Prof Simplice Dion Yodé, Enseignant en philosophie politique, président de l’association des professeurs de philosophie de CI, « l’Afrique est une mine d’or qui dort. Le Panafricanisme est une intégration à la souveraineté des États. Aller à une intégration, c’est sacrifié quelque chose, c’est sacrifié ses intérêts », déclare t-il.

Souveraineté et Autonomie

Le panel a débattu de la nécessité pour les pays africains de renforcer leur souveraineté et d’éviter la dépendance vis-à-vis des puissances étrangères. Le renforcement des capacités internes à travers l’industrialisation et l’autosuffisance alimentaire a été souligné comme un enjeu crucial.

Selon Charles Blé Goudé, Président du COJEP, « l’Afrique c’est le double de l’Union Européenne. Nous avons les ressources, du pétrole, du gaz naturel, l’Afrique regorge plus de 8% du stock mondial. L’Afrique est riche mais tarde à se développer à cause de la Gestion des hommes politiques au pouvoir. Il faut redynamiser la. Classe politique africaine », a-t-il indiqué.

Défis à surmonter 

Fragmentation Politique et Conflits

La diversité politique et les conflits internes constituent des obstacles majeurs à l’intégration. Les participants ont insisté sur la résolution des conflits et la promotion de la paix comme préalables indispensables à toute intégration.

Mme Pulchérie Gbalet de la Société Civile, Alternative Citoyenne Ivoirienne, « C’est dommage que nous ayons encore des suppôts du système qui travaillent contre l’intégration et la souveraineté africaine.   Heureusement qu’il existe des africains éclairés qui se sont levés et qui travaillent à rendre l’Afrique libre et prospère. Une chose est sûre, le processus de libération de l’Afrique est engagé et irréversible ».

Disparités Économiques

Les différences économiques entre les pays africains posent des défis significatifs. La nécessité de politiques économiques harmonisées et de mécanismes de redistribution pour soutenir les pays les moins développés a été discutée. Le manque d’infrastructures adéquates et la faible connectivité entre les pays africains limitent les échanges et la mobilité.

À cet effet, les panélistes ont mis en avant l’importance d’investir dans les infrastructures de transport et de communication.

Le Président du Renouveau Démocratique, M. Lamoussa Djinko, a fait savoir qu’« en réalité, le problème africain, nous sommes responsable de nos pauvreté. Nous avons joué un rôle très important dans notre pauvreté et si nous ne nous réveillons pas et ne prenons pas conscience de cela, nous allons encore passer 100 ou 200 ans à encore être pauvre ».

Perspectives pour l’avenir 

Le Renforcement des Institutions Régionales. La consolidation des institutions régionales comme la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est essentielle pour une intégration réussie. Le panel a recommandé de renforcer la collaboration et la coordination entre ces institutions.

La Promotion de la Culture Panafricaine

La promotion d’une identité panafricaine à travers l’éducation et les médias a été identifiée comme une voie pour renforcer l’unité. Les intervenants ont proposé des programmes éducatifs communs et des échanges culturels pour rapprocher les populations.

Innovation et Technologie

L’innovation et la technologie sont des leviers importants pour accélérer l’intégration. Les discussions ont porté sur l’importance d’investir dans les technologies numériques et de favoriser l’entrepreneuriat technologique.

Le panel a conclu que, malgré les défis considérables, les perspectives d’une intégration africaine réussie sont prometteuses si des efforts concertés sont faits pour surmonter les obstacles.

Le panafricanisme, en tant qu’idéologie unificatrice, reste un cadre essentiel pour guider ces efforts. Les participants ont appelé à un engagement renouvelé des gouvernements, de la société civile et des citoyens africains pour réaliser le rêve d’une Afrique unie et prospère.

Cet événement a permis de faire le point sur les avancées et les défis de l’intégration africaine, tout en ouvrant des pistes de réflexion et d’action pour l’avenir.

Josué Koffi